Les enfants comme les adolescents sont de plus en plus connectés. Selon l’étude IPSOS publiée en mars 2022, leur utilisation de smartphone, tablette ou ordinateur se généralise et est de plus en plus précoce. Ainsi, 90 % des enfants de plus de 13 ans possèdent aujourd’hui un smartphone (contre 35 % pour 7 à 12 ans), et ils en ont principalement un usage social : réseaux sociaux, jeux en ligne et musique. Ces mobinautes ont donc totalement intégré les codes et les usages du numérique, mais pas forcément les bonnes pratiques à respecter pour éviter les risques de cyberharcèlement. Cet article fait le point sur les réflexes à avoir en tant que parent dans ce type de situation et vous présente les outils à mettre en place pour la protection et la sécurité des données personnelles de vos enfants.
Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?
Le cyberharcèlement est une forme de harcèlement moral ou scolaire qui prend place sur Internet, sur un réseau social, un forum, une plateforme de jeu multijoueur, un blog… Il va prendre la forme de communications discriminatoires ou insultantes publiées sur l’espace public ou sur une messagerie privée. Pour être caractérisés, les faits de cyberharcèlement doivent être répétés.
Outre les 9 réflexes à avoir lorsque votre enfant est victime de cyberharcèlement, il existe aussi des solutions techniques et humaines à connaître pour organiser une protection efficace contre ces pratiques malveillantes.
Comment protéger son enfant du cyberharcèlement ?
La CNIL, Commission nationale de l’informatique et des libertés, donne un ensemble de conseils très utiles pour mettre en œuvre une protection contre le cyberharcèlement. Ces mesures de sécurité et de protection des données personnelles ont pour but de prévenir le harcèlement en ligne. Leur objectif est de protéger votre enfant et de l’accompagner dans ses activités sur Internet.
Dans ce guide pratique de la CNIL, il est ainsi recommandé de :
- Utiliser un pseudonyme et un avatar en fonction des plateformes et des usages,
- Mettre en place des règles de sécurité et de confidentialité sur les profils enregistrés pour conserver la maîtrise des données personnelles et des publications,
- Utiliser des mots de passe sécurisés et spécifiques pour chacun des comptes en ligne,
- Ne pas remplir les champs facultatifs, comme la date de naissance,
- Ne pas communiquer de numéro de téléphone mobile sur un espace public…
Il est nécessaire aussi de sensibiliser votre enfant aux risques de cyberharcèlement pour que son comportement en ligne participe à la lutte contre ce fléau. Rappelez-lui par exemple qu’il ne doit donner qu’un minimum d’informations en ligne pour assurer la protection de ses données personnelles. Et qu’il est important de réfléchir avant d’agir en ligne, de publier un post, une photo ou un commentaire, et de rester vigilant.
Quels outils pour prévenir le cyberharcèlement ?
Il existe des outils numériques pour la protection des données personnelles sur Internet, et la prévention des risques de cyberharcèlement. Le contrôle parental avancé fait partie de ces outils de cybersécurité qui permettent de filtrer les contenus inappropriés, de limiter le temps que votre enfant passe en ligne, et de le localiser grâce à un traceur GPS intégré. Cette application de sécurité intègre la possibilité d’éditer un rapport détaillé vous permettant de comprendre les centres d’intérêt de votre enfant et de mieux l’accompagner dans ses usages numériques.
Le saviez-vous ? Il existe une journée internationale dédiée à la sensibilisation aux usages numériques : "Le Safer Internet Day". Organisé par Internet Sans Crainte, la prochaine édition aura lieu le 11 Février 2025. N'hésitez pas à consulter leur site pour plus d'informations.
9 réflexes pour bien réagir face au cyberharcèlement
Lorsque votre enfant est confronté à une situation de harcèlement sur les réseaux sociaux, en tant que parent, il est important de réagir rapidement pour bloquer le harceleur et stopper ses actions. Vous devez aussi soutenir votre enfant victime de cyberharcèlement. En gardant votre calme et en appliquant les bons conseils, vous allez pouvoir agir efficacement pour endiguer le problème et mettre en place une protection.
Voici les 9 réflexes à avoir en pareille situation qui concernent aussi bien les parents que les enfants :
- Ne pas répondre au harceleur, au risque d’aggraver la situation,
- En parler à une personne de confiance, parents, membre de la famille pour à tout prix sortir de l’isolement et pouvoir s’éloigner d’Internet,
- Conserver des preuves de harcèlement en ligne (captures d’écran des messages et toutes les informations relatives aux cyberharceleurs),
- Verrouiller rapidement les comptes de réseaux sociaux en modifiant les paramètres de sécurité et de confidentialité. Cela réduit la visibilité du cyberharceleur. Les différentes plateformes proposent des fonctionnalités comme « Ne plus me trouver », « Ne pas afficher/partager ma liste d’amis », et de bloquer les auteurs des messages harcelants, de bannir des visiteurs, d’attribuer un statut de contacts indésirables,
- Signaler aux plateformes sur lesquelles ils sont publiés les contenus et comportements illicites et en demander la suppression,
- Demander le déréférencement des contenus malveillants des moteurs de recherche lorsque ceux-ci apparaissent dans les pages de résultats,
- Signaler les faits de cyberharcèlement sur la plateforme dédiée du ministère de l’Intérieur : Internet-signalement.gouv.fr,
- Utiliser le service de messagerie instantanée (tchat) des pouvoirs publics pour contacter 24h/24 et 7j/7 la police ou la gendarmerie,
- Déposer plainte auprès du commissariat de police ou à la gendarmerie la plus proche, ou par écrit au procureur de la République du tribunal judiciaire dont vous dépendez en fournissant toutes les preuves que vous avez pu rassembler.
Si votre enfant est victime de cyberharcèlement, vous allez pouvoir l’accompagner dans la mise en place de ces mesures. C’est aussi vous qui devez alerter le directeur de l’école ou le chef d’établissement où est scolarisé votre enfant, son professeur principal, son conseiller d’éducation. Si le harceleur fréquente le même établissement, votre interlocuteur va pouvoir engager des procédures adaptées afin de stopper ses agissements.
En savoir plus sur le contrôle parental avancé
En plus du contrôle parental, d’autres applications de sécurité peuvent assurer la protection des mineurs, notamment sur les réseaux sociaux. Il est recommandé d’installer par exemple :
- Un antivirus capable de détecter les malwares ou les tentatives de phishing, et de les éradiquer,
- Un antiscam pour repérer et stopper les tentatives de fraude par SMS et mail,
- Le module Protection vie privée pour sécuriser votre webcam et permettre une navigation privée sur Internet,
- Un VPN pour naviguer sur Internet de manière sécurisée et anonyme…
Parallèlement à ces outils logiciels, la Protection cyberharcèlement est une solution destinée à toute personne qui s’inquiète que son enfant puisse être cyberharcelé. Cette plateforme réunit des psychologues qui aident les victimes de harcèlement en ligne.
Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez nos technologies pour la protection des enfants contre le cyberharcèlement.